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Taux de crédit en hausse : agissez avant qu’il soit trop tard
Investissement locatif
Mis à jour le 10 octobre 2025
En avril 2025, les taux immobiliers avaient bénéficié d’une baisse de -3%, ce qui avait permis à de nombreux projets d’accès au crédit de s’inscrire dans de meilleures conditions. D’après courtier en ligne de Pretto :
Le taux pour un emprunt de 20 ans s’établissait entre 2,85 % et 3,05 % selon les profils.
Pour les emprunts sur 25 ans, le taux relevé était de l’ordre de 2,95 % à 3,10 %.
Autrement dit, comparer avec les taux actuels (et potentiellement à venir), ces niveaux offrent une base de comparaison marquée : une marge d’évolution restreinte aujourd’hui pourrait pénaliser fortement les investisseurs tardifs.
Octobre 2025 : un risque de remontée des taux
Selon le Crédit Agricole, Après une période de relative accalmie, les taux pourraient amorcer une nouvelle hausse dès l’automne 2025.
En effet, l’OAT 10 ans reste à des niveaux relativement élevés autour de 3,5%, faisant craindre un réajustement des offres bancaires pour compenser la perte de rentabilité liée à la hausse des coûts de refinancement. Très prochainement, les agences de notation Moody’s (le 24 octobre) et Standard & Poor’s (le 28 novembre) pourraient à leur tour dégrader la note de la France.
Aujourd’hui, selon le Crédit Agricole les taux se situent déjà autour de :
3,44 % sur 20 ans
3,53 % sur 25 ans
Exemple un couple avec 5 000 € de revenus nets mensuels.
Avec un taux de 3,44 % sur 20 ans, ils peuvent emprunter 303 355 €, soit une mensualité d’environ 1 750 € assurance incluse.
Si les taux remontent à 3,94 % d’ici la fin de l’année, leur capacité d’emprunt pourrait chuter à 290 300 €, soit 18 189 € de moins pour le même budget mensuel.
Concrètement, une hausse même limitée de quelques dixièmes réduit la capacité d’emprunt de plusieurs milliers d’euros. Un projet accessible hier peut devenir hors de portée demain.
Le piège de l’attentisme
Beaucoup d’investisseurs se disent : « Attendons, les conditions seront peut-être meilleures dans quelques mois ». Mais ce choix comporte trois risques :
- Perte de capacité d’emprunt : chaque hausse réduit le montant accessible.
- Durcissement des conditions bancaires : apport, garanties, stabilité de revenus… les banques deviennent plus sélectives en période de hausse.
- Coût global plus lourd : quelques dixièmes de point en plus sur un prêt de 20 ou 25 ans, ce sont des dizaines de milliers d’euros supplémentaires d’intérêts.
En clair : plus on attend, plus on perd du pouvoir d’achat immobilier.
Que font les investisseurs les plus avisés ?
Pour sécuriser leurs projets malgré ce contexte, de nombreux investisseurs adoptent des stratégies proactives :
- Anticiper et simuler maintenant : échanger avec un courtier ou un expert permet de mesurer sa capacité d’emprunt avant que les conditions ne se dégradent.
- Renforcer l’apport : rassurer les banques et réduire le coût global.
- Adapter la durée de prêt : privilégier 20 ans si possible pour limiter les intérêts, ou accepter 25 ans si cela sécurise la trésorerie.
- Profiter de l’effet de levier du crédit : les loyers couvrent en partie les mensualités.
- Profiter du régime LMNP : l’amortissement comptable réduit l’impact fiscal et augmente la rentabilité nette.